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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/10

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VI
PRÉFACE.

Orientaux, que, pendant quatre siècles, on eut regardé comme téméraire toute tendance à s’en écarter.

Cette version se recommandait et se recommande encore autant par le fond que par la forme. Quant au fond, nous ne pouvons mieux en parler que le savant éditeur Morin, prêtre de l’Oratoire, qui l’a traduite en latin, commentée, annotée et publiée, au commencement du dix-septième siècle,

Voici une courte analyse de sa préface, dans laquelle toutes les assertions que l’on va lire sont appuyées de passages des saints Pères, discutés et coordonnés de manière à donner à ces assertions le sceau de l’évidence :

« La traduction des Septante, dit-il, est remarquable surtout par la noblesse et l’utilité. Combien d’hommes éminents ont consacré à son étude toute une vie en quelque sorte cachée ! Mais l’édition du souverain Pontife Sixte-Quint[1] se signale entre tous leurs travaux ; nulle n’est plus propre à affermir la foi ; nulle n’a pénétré plus à fond les divins mystères ; nulle ne revêt de plus de magnificence le nom de chrétien.

« On sait avec quels soins Ptolémée Philadelphe, né environ 300 ans avant l’ère chrétienne, a fait faire cette très-célèbre traduction

  1. Cette édition, vulgairement appelée Romaine, est celle que nous avons suivie.