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Page:La Tailhède - De la métamorphose des fontaines, 1895.djvu/46

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Muses, celui pour qui j’ai suivi votre troupe
Aujourd’hui sur Parnasse et sur Pinde où l’on voit
Levée entre les monts une jumelle croupe,
Il recueillit aussi de vos bouches, adroit,
Le doux miel que sa main a pressé dans la coupe.


J’ai mêlé le feuillage immortel plusieurs fois
À cette lyre d’or qui chante les victoires,
Car les dieux ont toujours favorisé ma voix,
Apollon, et les sœurs aux chevelures noires,
Et les courantes eaux des Naïades des bois.


Toi, le fruit animé de Minerve elle-mème
Noue à ton front déjà son plus noble lien.
La sagesse parfaite est le vrai diadème