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INTRODUCTION A LA PRATIQUE

DES FUTURS BOUDDHAS

(BODHICARYĀVATĀRA)

Par ÇĀNTIDEVA[1]

AVANT-PROPOS


Bodhicaryāvatāra signifie : « Introduction à la pratique de la Bodhi », ce qui, d’après le texte du livre et la version tibétaine, doit s’entendre : « Introduction à la pratique des Bodhisattvas ».

La Bodhi. c’est la connaissance, nourrie par les bonnes œuvres, qui fait les Bouddhas : c’est l’illumination suprême que Çâkyamunie a conquise sous l’Arbre, après avoir vaincu Mâra, dieu de l’amour et de la mort. Jusqu’à ce moment, dans sa dernière existence comme dans ses vies antérieures, il était un Bodhisattva, c’est-à-dire un « futur Bouddha », un « candidat à la Bodhi ».

  1. Le texte sanscrit du Bodhicaryâvatâra a été publié par Minayeff, dans Zapishi, IV, 1889. sous le titre « La doctrine du salut dans le Bouddhisme postérieur. » Cette édition princeps a été reproduite dans le {{lang|en|Journal of the Buddhist Text Society. De l’auteur de la présente traduction, 1. Le texte du chapitre IX avec le commentaire y afférant {Bouddhisme, Études et matériaux). 2. le texte et le commentaire complets (en cours d’impression dans la Bibliotheca Indica], 3. des essais de traduction des chapitres I-V et X dans le Muséon (1892). M. A. Barth a loué le livre de Çāntideva : « C’est une très belle œuvre aussi que le Bodhicaryâvatâra, la dernière publication non posthume que nous devions au regretté Minayeff, une sorte de pendant bouddhique de l'Imitation, dont il respire l’humble renon- cement et l’ardente charité. Il nous révèle dans le bouddhisme hmdou du viie siècle un côté que nous ne lui connaissions pas : le véritable esprit de l’apostolat n’y était pas éteint, et, dans ses rangs, il ne comptait pas que des bonzes… ». (Bulletin des Religions de l’Inde, dans R. H. R., 1893, p. 19 du tiré à part).

    Sur Çāntideva, voir l’Introduction de Cecil Bendall au Çikṣāsamuccaya. ci-dessous, p. 435, n. 1.