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karmabhava » (Visuddhimagga, xvii, dans Warren, p. 201).

11. Jâti, naissance.

1. C’est-à-dire la naissance, le « becoming „ (samjâti), la descente (avakrânti), la réalisation {abhinirvriU) de tels et tels êtres (sattva) dans telle ou telle catégorie (nikàya) d’êtres, l’apparition des slcandhas, la prise des organes (Dïgha il, 305 ; Majjh. iii, 249 ; Sam., ii, 3). — Cette explication, il ne faut pas la prendre à la lettre, puisque la métaphysique Ijouddhique ne reconnaît pas d’être (sattva). Plus exactement, jâti = " la naissance, le « becoming », la réalisation, la réalisation couiplète, l’apparition des éléments de l’être (dharnia) « (Vihhanga, p. 135), « La naissance, c’est les cinq slcandhas » (Sumangalavilâslnï, p. 125) ; « la production de skandhas à venir », entendez de nouveaux skandhas, des skandhas d’une nouvelle existence, lesquels sont nés de l’acte {Madhyamakavrtti, p. 557, 565). « La première pensée, le premier vijnàna dans le sein maternel » (Mahâvagga, i, 75), c’est-à-dire « la descente du vijhâna dans la matrice ».

2. Jâti, d’ailleurs, signifie « naissance » au sens propre : « passing out from the uterus ».


12. Jarâ-marana éokâdi, vieillesse, mort, chagrin, etc (1).

1. Peut-être quelques rédactions du Pratîtyasaniutpâda mentionnent-elles seulement « vieillesse-mort » ; le plus grand nombre ajoute « chagrin, lamentation, douleur, tristesse, tourment » {^). Il ne semble pas que ces termes, « chagrin, etc. n, constituent un « membre» {anga) de la chaîne duodéuaire (^). — La formule canonique les fait dépendre, comme « vieillesse-mort », de la

(1) Parfois « naissance, etc. », Warren, p. 202. Le terme « maladie » (vyâdhi) est suggéré Bodhicaryâvatca^a, ix, 1 ad finem.

(2) Voir la définition de la première noble vérité discutée par Buddhaghosa, JPTS. 1891, p. 136.

(3) Ils ne forment pas un anga, JPTS. 1884, p. 36 [Abhidhammasangaha et AKY. 236 b), mais le fruit « secondaire » ou « d’écoulement » (ou de trop plein ? ?) {nissandaphala) de la soif, de l’acte, de la naissance, — Cependant Buddhaghosa les nomme bhavanga : ils contribuent en effet au prolongement de l’existence par le désir, etc. qu’ils provoquent.