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avant-propos

rendre compte des philosophies bouddhiques sans traiter des origines, et, tout compte fait, je crois avoir indiqué les divers points de vue et avoir fait mon choix avec prudence. Le malheur, c’est que, pour avoir de ces questions une impression exacte, la lecture des originaux est nécessaire, car il faudrait un bien grand talent pour communiquer cette impression à ceux qui ne peuvent pas se la former par eux-mêmes. Les systèmes philosophiques, avec les causes qui ont favorisé leur développement (Chapitre II), sont décrits trop brièvement, mais, j’ose l’espérer, sans inexactitudes fâcheuses. L’ancienne mythologie et l’ancienne dévotion se prêtent mal à une description précise ; on est ici dans l’inconnu. Nous en disons ce qui paraît indispensable à l’intelligence du Grand Véhicule historique, bouddhologie et « carrière des futurs Bouddhas » (Chapitres III et IV), sur lequel on n’a pas à craindre de graves méprises. Enfin, on ne pouvait négliger les relations du Bouddhisme avec le surnaturel et le paganisme hindous, relations si intimes qu’elles ont abouti au syncrétisme des Tantras (Chapitre V) : j’ai peut-être rencontré ici quelques aperçus nouveaux et utiles ; mais il ne faut pas oublier que le sujet, obscur en soi, n’a pas été beaucoup étudié.

On voit du reste pourquoi ce volume est intitulé : Opinions. Je veux me réserver pleinement le droit de reviser les jugements que je crois pouvoir porter sur le Bouddhisme, tant le préhistorique que l’historique.

Par « dogmatique », j’entends surtout les théories