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De l’ange des beaux jours c’est le divin sourire ;
C’est d’un rêve du cœur l’attrait mélodieux ;
C’est un charme secret qui fait que l’on désire
Ces doux épanchements dont la source est aux cieux.

Seize ans ! voilà pour toi, suave jeune fille,
La saison gracieuse où sourit le bonheur.
Hâte-toi de jouir : comme la fleur qui brille,
Tu n’auras qu’un matin d’attraits et de fraîcheur.

Pose ta lèvre émue à la coupe prospère,
Savoure ses douceurs et son charme profond
Mais prends bien garde, enfant, à cette goutte amère
Que ton regard troublé n’aperçoit pas au fond !