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S’élançant enflammé des bornes de l’aurore,
Qu’au géant, chaque jour, ouvre ton bras puissant,
          L’astre en qui l’orient t’adore,
Inonde de ses feux les bornes du couchant.

          Soudain la nuit pliant ses voiles,
          Comme la tente du berger,
          A vu fuir avec les étoiles
          L’éclat d’un règne passager ;
          Et dans la forêt solitaire
          Que percent les rayons vainqueurs,
          Le Barde que ta croix éclaire
          Vers toi fait monter sa prière
Avec la voix des vents et le parfum des fleurs !



          Ô Dieu ! père de la nature,
Qu’à son réveil l’oiseau célèbre par ses chants,
          Dieu qui parles dans la verdure,
Dieu bon, daigne écouter la voix de tes enfants,