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          Le cœur dont tu reçois l’hommage,
          Pur comme le lys du rivage,
          Réjouit la céleste cour.
          Si soudain gronde la tempête
          Un ange le cueille et sa tête
          Embellit son divin séjours.


Le roi des cieux est seul grand, immuable,
Seul, il ne peut être atteint par l’erreur ;
Seul, il connaît le juste et punit le coupable,
Son œil seul a sondé les abimes du cœur.
Rendons gloire à la providence
D’un Dieu juste autant que clément.
Laissa-t-il ici-bas égorger l’innocence ?
Lui-même un jour sera sa récompense,
Et le méchant toujours attend son châtiment.


Que le doigt du Seigneur, juste vengeur des crimes,
À l’abîme attentif désignant ses victimes,