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Page:La Variété, revue littéraire, 1840-1841.djvu/67

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lui aussi proteste contre la prévention musicale attachée à cette qualité, et que les Ellevion, Habenech et Pilet démentent si grandement.

Un recueil de principes élémentaires à l’usage de l’excellente méthode à trois parties de Choron, vient de paraître chez M. Jausions. L’auteur ne se nomme pas. Quelle que soit son intention, nous l’avons reconnu ; il ne fallait pas qu’il nous dît : « J’ai fait cela pour les « enfans des Écoles chrétiennes » ; et comme il n’y a ici que M. Moulin qui soit assez dévoué pour consacrer son temps et sa fortune à l’éducation musicale des classes ouvrières, c’est à lui que nous attribuons cet abrégé. Du reste, comme nous avons lu avec attention cette brochure, et que la simplicité des principes, l’enchaînement logique des idées nous a révélé un habile professeur, nous continuons à l’attribuer à M. Moulin.

Nous terminerons cette revue par quelques mots sur le cours d’histoire de la Faculté, due à la bienveillante sollicitude du gouvernement pour notre ville, et dont nous venons encore de recevoir une preuve, par l’établissement de deux Facultés nouvelles. La Faculté des lettres excita chez nous un mouvement intellectuel. Il est vrai que l’Université nous envoya des hommes bien capables d’être les apôtres de toute pensée noble et généreuse. Aussi quel charme n’avons-nous pas éprouvé lorsque ressuscitant le passé de notre histoire littéraire, M. Delaunay nous a montré avec calme et sans aucune prévention, toutes les intelligences primitives de notre sol ! Mais réservant à d’autres temps l’analyse du cours de littérature française ; nous allons passer à celle de l’Histoire de France.

L’histoire et les sources cachées où elle naît, voilà ce que nous a admirablement enseigné M. Varin. Peut-être, prévenu sur nos dispositions à l’étude, l’assiduité avec laquelle nous avons entouré sa chaire l’a ramené à d’autres idées. Le professeur, après nous avoir fait connaître tous les renseignements utiles à consulter, a fait deux immenses tableaux aux proportions gigantesques. Le premier, c’était l’ancien monde romain, le monde de l’esclavage et de la corruption. Il a fait paraître successivement tous les personnages de cette so-