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Page:La Vaudère - Le Rêve de Mysès.djvu/110

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LE RÊVE DE MYSÈS

doivent se renouveler jusqu’à la perfection complète, si rien ne meurt, et si l’homme, initié aux puissances occultes, peut diriger, à son gré, ses diverses évolutions dans la vie, jusqu’à la suprême béatitude, que ma volonté passionnée s’accomplisse !

« Ton âme est liée à la mienne, Reine de douceur et d’amour ! et je ne peux pas plus en être privé que je ne pourrais être privé d’air et de soleil !… Non, rien ne meurt !… Tout change simplement et se transforme comme la chrysalide qui devient papillon, et la fleur immaculée, fruit vermeil et délicieux.

« Ne pouvons-nous, à notre gré, diriger la transformation des êtres que nous avons chéris ?… Ne pouvons-nous, à force de persévérance et d’énergie, les trouver et les reconnaître, bien vivants, à nos côtés ?… Ne viendra-t-il pas, ma Reine adorée ! le moment de notre union indissoluble, malgré le monde et ses lois cruelles, malgré les faibles calculs de la science humaine qui croit tout embrasser et n’a jamais soulevé le pan mystérieux du voile d’Isis ?…

« Le sang circule dans notre corps, comme un fleuve qui revient à sa source, et il y a, par delà la mer des ténèbres, des terres couvertes d’arbres différents des nôtres et habi-