Page:La Vaudère - Le Rêve de Mysès.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
LE RÊVE DE MYSÈS

dées de sphinx, terminées par deux obélisques, flanquant un pylône, à l’entrée des temples, s’ouvraient parfois devant eux. Et ils s’arrêtaient près des monuments gigantesques de granit, prononçant d’amoureuses paroles, dont l’écho grossi rebondissait au loin, car le prêtre, seul, pouvait pénétrer dans les profondeurs écartées des sanctuaires. Le « Sam », grand pontife, et les souverains venaient uniquement et à certaines dates, y offrir des prières et des vases précieux.

Le Pharaon, alors, se prosternait dans la somptuosité de sa gloire et s’entretenait avec les défunts royaux.

Mais toutes les tombes de Thèbes ne ressemblaient pas aux maisons splendides des souverains.

Parfois, la sépulture consistait uniquement en une petite chapelle recouvrant un puits.

La momie était simplement placée au centre d’un édifice de forme pyramidale, dans lequel on avait ménagé une cavité murée.

Dans les sépultures les plus simples, on se bornait à creuser un trou de quelques mètres de profondeur au fond duquel reposait le cercueil que l’on recouvrait avec de la terre et des pierres.

Mahdoura, ayant accompagné le prêtre dans