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LES ANDROGYNES

André, évitant les débris de porcelaine, s’informa de l’amant de la danseuse. Mais Jules Desroches avait fui. En revenant sur ses pas, le jeune homme rencontra le couple androgyne qui, fort entouré par des amis de Chozelle, commentait l’incident.

On l’arrêta ; on lui demanda, avec un intérêt feint, de nouveaux détails. Qu’avait dit le Maître après la fâcheuse aventure ?… Certes, c’était regrettable ; pourtant, l’article était bien méchant, et l’on blâmait Jacques de se mettre dans d’aussi ridicules postures…

André répliqua qu’il avait l’intention de se battre pour venger l’offense.

Mais on le supplia de n’en rien faire. Il n’y avait pas d’offense ; les excentricités d’une Ninoche ne sauraient compter, un duel donnerait un nouveau retentissement à cette histoire…

— Non, dit Defeuille, je ferai passer quelques échos dans les journaux mondains, et l’on apprendra tout simplement que cette fille était ivre. Qu’en pensez-vous ?…