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II
Retour au Nid d’Amour
Ils s’en allèrent, appuyés l’un à l’autre pour se réchauffer, gagnèrent la rue Caulaincourt, la rue sinistre qui passe sur les morts, monte vers la butte, chère aux poètes et aux miséreux.
C’est là qu’ils avaient suspendu leur nid, au cinquième d’une maison d’apparence bourgeoise, et, pour leurs six cents francs par an, ils occupaient trois chambrettes ensoleillées et un cabinet servant de cuisine. De leur balcon, ils contemplaient le jardin des défunts, qui scintillait de toutes ses fleurs de verre dans l’or de ses immortelles, et, plus loin, le grouillement des vivants, acharnés à leur courte lutte inutile. Un peu de terre dessus, un peu de terre dessous ;