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Page:La Vaudère - Les Androgynes, 1903.djvu/40

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LES ANDROGYNES

— Va.

— Après ton départ, à la soirée de Pascal, j’ai eu une longue conversation avec Francis Lombard… Il t’aime et m’a chargée de te le dire.

Fiamette, dans un mouvement brusque, repoussa son amie.

— Oh ! c’est mal ! Je ne quitterai jamais André, tu le sais bien !

Le sourire de Nora se teignit d’indulgence.

— En effet, tu n’auras pas cette peine, c’est lui qui s’en ira…

— Non, tu ne connais pas mon influence sur lui… Je t’assure qu’André tient plus à moi qu’il ne le pense…

— Je l’ai rencontré dans l’escalier ; il se rendait chez Chozelle.

— Et puis après ?…

— Il croit à la parole de l’intrigant qui lui a promis sa protection ; il est fier et souffre de te voir dans la gêne… Lui-même m’a autorisée à te parler comme je le fais…

— Il t’a dit ?…

— Que tu pouvais suivre ta fantaisie… oui.