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SAPHO, DOMPTEUSE

ménagerie Martial qui poursuivait ses représentations un peu partout, la construction de la baraque demeurant tout à fait primitive.

Les matériaux, qui la composaient, étaient faits de planches recouvertes d’une toile à voile. Quant aux fauves, ils suivaient dans leurs cages montées sur des roues.

Martial, le directeur, s’assurait d’un terrain en arrivant dans une ville, et son personnel, très nombreux, en moins de deux heures, installait l’établissement qui, le soir même, donnait ses représentations.

En deux heures, également, le frêle édifice était démonté pour de nouvelles pérégrinations.

Cependant, depuis le départ de Sapho, les recettes se faisaient bien moins fructueuses. On dédaignait les dompteurs habituels pour réclamer la jolie fille dont la réputation se répandait en province et à l’étranger.

Martial, plusieurs fois, avait écrit à l’artiste favorite, la pressant de reprendre ses exercices puisqu’elle était guérie.

Un jour, tandis que les amants reposaient