Les baisers, comme les abeilles,
Vont aux calices enjôleurs ;
Et ces baisers, quand tu t’éveilles,
Butinent tes lèvres en fleurs !
Les baisers disent que tout aime
Que tout nid tient deux amoureux,
Et que la vie est un poème
Qu’on ne lit vraiment bien qu’à deux !
Charmée, elle écoutait la voix voluptueuse, murmurant :
— Encore ! encore !… Ton chant me berce divinement !…
Et il continuait :
Je t’aime, ô ma belle maîtresse !
Ton doux regard vient m’embraser :
Ma chair implore ta caresse,
Et ma bouche veut ton baiser !
Le chanteur n’allait pas plus loin, dans la hâte qu’elle mettait à lier ses bras à son cou et à poser ses lèvres sur les siennes.
— Tu vois, j’obéis.
Et ils riaient tous deux, ravis de continuer le jeu charmant.
Pourtant, l’on avait eu des nouvelles de la