Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
SAPHO, DOMPTEUSE

— Alors, je suis seul demeuré fidèle aux anciens errements ?…

— Tu as eu ce courage ou cette faiblesse, comme tu voudras.

— Et Christian ?…

— Christian trompe Sapho avec Melcy, fit René, je le verrai ce soir, car je vais souper chez la charmeuse de serpents.

— Moi aussi !

— Moi aussi !

— Comme cela se trouve ! s’écria le jeune homme, en riant. Nous ferons route ensemble jusque chez cette nouvelle étoile de la galanterie.

— Elle est très lancée, paraît-il ?…

— Des célébrités des arts, de la politique et de la finance quémandent l’honneur d’être reçues par elle et se vantent de la connaître.

— N’est-elle pas entretenue par Joseph Laroube, le grand fabricant de brosses ?…

— Oui, cet amant sénile fait des folies pour satisfaire ses fantaisies. Elle est devenue femme à la mode, fille d’esprit, au point de faire oublier, par ses fines reparties et son exquise élégance,