qu’elle est née des amours d’un lutteur et d’une cuisinière.
— Vraiment ?… on ne le dirait jamais.
— Oh ! elle était extraordinairement douée ; ses petits pieds et ses mains mignonnes sont dignes d’une duchesse. Elle a toutes les grâces de la femme.
— Et il faut la voir se multiplier auprès des invités de choix, se montrer affable, empressée, câline, écouter les madrigaux galants, se promettre toujours, dans un sourire, pour ne décourager personne.
— D’ailleurs, tous les baisers qu’elle accorde lui sont intégralement remboursés en beaux billets de banque ou en bijoux de valeur.
— Et tu dis que Christian est aussi son amant ?…
— Christian subit son charme pervers, comme beaucoup d’autres, fit René.
— Sapho a-t-elle pris son parti de cette trahison ?…
— Sapho est trop fière pour se plaindre ; mais je ne la crois pas résignée.
— Viendra-t-elle ce soir ?…