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Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/73

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SAPHO, DOMPTEUSE

sont que des chenils où les bons dogues quittent leur sommeil, sans révolte, lèvent un œil béat, rampent, sous le coup de fouet, et lèchent la main qui les fustige.

— Il ne faudrait pas trop s’y fier, cependant.

— Je voudrais les secouer par la crinière, les insulter comme des lâches !… Ces fauves ne sont même plus bons à faire des descentes de lit !…

— Que n’entres-tu dans les cages, fit Ludovic, railleur.

— Je m’y résoudrai, quelque jour, pour surexciter les lions, inventer des tortures nouvelles, montrer ma vanité virile… Le danger m’a toujours séduit, la difficulté me charme et m’attire… Je ne voudrais trouver que des bêtes indomptables et farouches.

— La panthère noire de Sapho est sauvage à souhait ?… À part son amie, personne n’oserait entrer auprès d’elle.

— Nous verrons bien, fit l’étrange jeune homme, avec un mystérieux sourire.

— As-tu vu les serpents de Melcy ?… C’est fort curieux, également.