Page:La Vie littéraire, I.djvu/362

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Sous cette inspiration, les existences les plus humbles peuvent devenir des œuvres d’art bien supérieures aux plus belles symphonies et aux plus beaux poèmes. Est-ce que les œuvres d’art qu’on réalise en soi-même ne sont pas les meilleures ? Les autres, qu’on jette en dehors, sur la toile ou le papier, ne sont rien que des images, des ombres. L’œuvre de la vie est une réalité. L’homme simple dont nous parle M. Maxime du Camp, le pauvre revendeur du faubourg Saint-Germain, qui fit de sa vie un poème de charité, vaut mieux qu’Homère.