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la vie littéraire.

et les jeunes doctrines ? Qui enseignera les profanes ? Qui sera le doux apôtre des gentils ? Sur quelles lèvres irons-nous recueillir les nobles élégances de la philosophie ? Rien n’est plus doux ni plus rare qu’un docteur aimable. C’est une chose divine que d’enseigner avec grâce, et cette chose s’en est allée avec lui.

Ainsi disions-nous, quand un petit volume posthume est venu raviver nos regrets. Quelques jours avant sa mort, M. Caro mettait la dernière main à une étude sur George Sand, pour la Collection des Grands Écrivains français. Cette collection se compose, comme on sait, d’études sur la vie, les œuvres et l’influence des principaux auteurs de notre littérature. Chaque volume comprend une monographie. L’étude sur George Sand, par M. E. Caro, vient de paraître. Ce volume est le troisième en date de la collection. Un Victor Cousin, par M. Jules Simon ; une Madame de Sévigné, par M. Gaston Boissier, et un Montesquieu, par M. Albert Sorel, l’avaient précédé.

Turgot, par M. Léon Say, et Voltaire, par M. Ferd. Brunetière, sont sous presse. On annonce ensuite : Villon, par M. Gaston Paris ; d’Aubigné, par M. Guillaume Guizot ; Rousseau, par M. Cherbuliez ; Joseph de Maistre, par le vicomte Eugène Melchior de Vogüé ; Lamartine, par M. de Pomairols ; Balzac, par M. Paul Bourget ; Musset, par M. Jules Lemaître ; Sainte-Beuve, par M. H. Taine ; Guizot, par M. G. Monod ; Boileau, par M. Brunetière, qui se trouve ainsi chargé de deux études. Ce que j’en dis là n’est pas