LA GRANDE ENCYCLOPÉDIE[1]
L’Allemagne et l’Angleterre possèdent de bonnes encyclopédies qu’on tient soigneusement au courant. Le Conversations-Lexikon de Brockhaus notamment est un excellent répertoire des connaissances humaines. La France n’avait rien qui approchât du Brockhaus. L’Encyclopédie Didot, commencée en 1824 et terminée en 1863 a beaucoup vieilli. Le Grand Dictionnaire de P. Larousse manque absolument de critique et de sérieux. Un nouvel inventaire des sciences et des arts était attendu par tous ceux qui ont le besoin ou l’amour de l’étude. Mais de semblables entreprises sont pénibles et ingrates. L’établissement seul du plan dévore des années, l’exécution de ce plan exige une organisation puissante et le concours de beaucoup de forces. C’est pourquoi il faut
- ↑ Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, t. Ier. à V, in-4o. H. Lamirault, éditeur.