Page:La Vie littéraire, II.djvu/121

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se réjouir de voir paraître une nouvelle encyclopédie, conçue dans un esprit vraiment scientifique. La direction de cette œuvre a été confiée, à des savants tels que MM. Berthelot, Hartwig Derembourg, Giny, Glasson, Hahn, Laisant, H. Laurent, Levasseur, H. Marion, Müntz, A. Waltz. M. Camille Dreyfus, délégué comme secrétaire, active l’entreprise. Enfin, la liste des collaborateurs comprend déjà plus de trois cents noms connus et estimés. La Grande Encyclopédie est loin d’être terminée. Elle n’a encore rempli qu’une faible partie du vaste cercle qu’elle s’est tracé ; elle a terminé son cinquième volume et attaqué la lettre B, qui est, comme on sait, une des plus riches de l’alphabet. C’est assez déjà pour qu’on puisse juger du mérite de l’œuvre. Cette encyclopédie est conduite avec beaucoup de méthode. Les directeurs et les rédacteurs y font œuvre de science. Ils ont recherché l’exactitude et l’impartialité. La pratique de cette dernière vertu a pu coûter à quelques-uns d’entre eux, mais tous l’ont observée. Le secrétaire général, M. Camille Dreyfus lui-même, avait donné l’exemple.

Quelques-uns des articles publiés dans les cinq premiers volumes sont de véritables mémoires. Il m’a semblé que les questions militaires étaient traitées, notamment, avec soin et dans de grands détails.

Des figures rendent, au besoin, le texte plus clair, et de bonnes cartes en couleurs accompagnent les articles géographiques. Enfin, ce qui donne un prix particulier à ce grand ouvrage, c’est, à mon sens, la bibliographie