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LA MÈRE ET LA FILLE[1]
MADAME DE SABRAN ET MADAME DE CUSTINE


M. Bardoux ne manque guère de se retirer dans le passé chaque fois que les devoirs de la vie publique lui permettent de faire cette agréable retraite. Alors il choisit plus volontiers, pour y promener son esprit, les jardins et les salons de la fin du dernier siècle. Il rêve d’une chambre aux boiseries blanches dans laquelle l’Orphée de Gluck est ouvert sur un clavecin, tandis qu’une écharpe de cachemire traîne le long du dossier en forme de lyre d’une chaise d’acajou. Ou bien encore il voit par la pensée un jardin anglais avec un temple grec sur un labyrinthe et un tombeau entre des peupliers. Car c’est là que vivaient les femmes d’autrefois dont le sou-

  1. Madame de Custine, par M. A. Bardoux, Calmann Lévy, éditeur.