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Page:La Vieuville - Essai de psychologie japonaise, 1908.djvu/127

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elle se prononce sans accent comme le français, elle a beaucoup de voyelles et point de sons durs, gutturaux ni aspirés. On ne la crie point, il semble toujours qu’on la parle à mi-voix, et dès qu’il s’agit de lire on la chante. Si le peuple prie haut à l’église, les voix se placent d’elles-mêmes à des intervalles harmonieux, montent et descendent d’une façon caressante à l’oreille. La psalmodie des prêtres bouddhistes n’est peut-être pas si plaisante parce que nasillée et traînante. À entendre parler les Japonais, on les croirait musiciens : quelle erreur !