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V


L’oiseau de paradis, l’ibis, le flamant rose,
Le choucas, le toucan, la pie et le pivert,
Éployant tour à tour leurs plumages divers,
Volètent sur mon cœur mais jamais ne s’y posent.

La tubéreuse, la pivoine et le jasmin,
Le lotus de Judée et le lys de l’Euphrate,
Les plus étranges fleurs et les plus disparates,
Sous mon regard désenchanté fanent en vain.

Je m’ennuie à mourir et ma dernière amante,
Viviane, la fée aux yeux couleur d’espoir,
Périrait sous les coups de mes esclaves noirs,
Sans distraire un instant le mal qui me tourmente.