Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/105

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LIVRE SECOND.

EXEMPLES :

Pidi a réeñt Doué a grciz hù c’haloun, ( Dofid a rézoñl ahréd.


Us priaient Dieu de tout leur cccur. I ils vinrent de bonne heure. Remarque. Lorsque le sujet et le régime sont des noms tous les deux, on peut et Poti doit changer l’actif en passif, pour éviter l’amphibologie. Si j’ai à traduire cette phrase : les gens de la campagne aiment Dieu, et que je dise, ann ddd diwar ar viéaz a gdr Voué, ou bien : Doué a gdr ann dûd divar ar miaz, on peut entendre que c’est Dieu qui aime les gens de la campagne, aussi bien que l’on peut croire que ce sont les gens de la campagne qui aiment Dieu. Pour éviter toute ambiguïté, je changerai l’actif en passif, et je dirai : Doué a zô Itarel gañd ann dùd diwar ar méaz, Dieu est aimé des gens de la campagne. Exercices sur le nombre dans les verbes. Choui a 1 gouské c’hoaz, pa ounn héd cnn hô ti,

Ann déñved a 1 ghr ar géol herr, Ar gwéz a 1 oa aman, a 1 zô bel trouc’bed daou vloaz zô,

Ar c’hazarc’h hag annerc’h a 2 c’hûlôé ann douar,

Té, da vrcûr ha mé a 2 iélô war ar méaz,

Ar gwin hag ann édou a 2 vézô mdd er bloaz-mañ,

Déac’h ho 3 meûlent, hiriô é 5 lavaroñd droug ac’hanoc’h,

Gañl-hañ ez 3 éot, mar kiril,

I)ré-vôr é 3 teùjoûd, hag é 3 listrùjond dré-zouar,

Va méucllou né h réoñt fted arpéz a lavarann d’ézhô,

Ar merc’hed né k garoñt ked ann dùd digaloun,

Ar vein U n’int kéi kaled er vrâ-mañ, Nag hô làd, nag hô mamm né & oañt kôz pa

iñt marvet, 

Nag héñ, nag hi né 5 d-ifit bel pell klañv,

Béza é C selzoñd ouz-in hep lavaroul gér, Béza é 6 talc’himp mâd bélég ar inarô, Béza é i) viot touellct, ma né 7 likid évez, Kouéza a 7 rézoud ann cil ivar égilé, Mcrrela 7 raimb holl eunn deiz-bcnndg, Dléoud a 7 rid d’in daouzék skoéd. Vous dormiez encore, lorsque j’ai été chez vous.

Les moutons aiment l’herbe courte. Los arbres qui étaient ici ont été coupés il ) a deux ans.

La grêle cl la neige couvraient la terre. Toi, ton frère et moi nous irons à la campagne.

Le vin et les blés seront bons cette année. Hier ils vous louaient, aujourd’hui ils disent du mal de vous.

Yous irez avec lui, si vous voulez. Us vinrent par mer, et «V» retownirenl par terre.

Mes domesliqucs ne font pas ce que je leui dis.

Les femmes xC aiment pas les lâches. Les pierres ne«on( pas dures dans ce pays-ci. Ni votre père ni voire mère n’étaient vieux lorsqu’ils sont morts.

Ni lui ni elle n’ont été longtemps malades.

lis me rcgarderenl sans rien dire. Nous tiendrons bon jusqu’à la mort. ToHi. sfrer trompé, sivows ne prenci ganic Ils lumbcrenl l’un sur l’autre. Nous mourrons tous un jour.

Vous me devez douze écus.

Des temps du verbe.

En français, le temps présent du mode indicatif ne s’exprime que dune manière, comme JE v. is ; mais, en breton, ce temps peut être exprimé de quatre manières différentes ; sa voir : par la première personne du présent de l’indicatif, précédée de la particule é ou. i par la troisième personne, précédée du pronom personnel et de la particule a ; par la prc raièrc personne, précédée de l’infinitif du verbe béza, être, et de la particule é ou f :. et enfin par l’inCnilif, suivi de la particule a et du présent du verbe vbcr, faire, à la première personne.

Je vais : ézann, méa ia, béza éz ann, moñd a rann. Quoique ces quatre manières soient rendues en français par le même mot, il faut faire la plus grande attention à ne pas en confondre l’usage en breton : car, quoiqu’elles puissent être quelquefois employées indistinctement, sans changer beaucoup le sens, cependant l’ap plication n’en est presque jamais inditTérente. » On emploie, par exemple, la première manière, lorsque l’on commence la phrase p. i le régime, par un adverbe ou une préposition.