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DANS LA MER DU SUD

îles, non occupées par les puissances de l’Europe ».

Car le gouvernement espagnol avait toujours formellement interdit, aux étrangers, tout commerce dans ses colonies de l’Amérique du Sud.

Ce fut sur ce texte que s’appuyèrent plus tard les compagnies rivales, et les particuliers, pour obtenir qu’on tolérât leurs entreprises au Chili et au Pérou, dans les mêmes conditions que celles de la compagnie de la mer du Sud.

L’organisation de la première expédition[1] dirigée par la compagnie de commerce, donna lieu, dès le début, aux plus vives critiques.

Elle devait se composer de sept vaisseaux : deux de 50 canons, à Saint-Malo, un de 40 canons au Havre, un de 40 canons à Dunkerque ; un de 20 canons et un de 8 à la Rochelle.

Tous ces bâtiments devaient se rendre dans ce dernier port, au mois d’août 1698 et être montés, à l’exception d’un seul, par des officiers du Roi.

  1. Journal du voyage de M. de Beauchesne, par M. de Villefort. Manuscrit de la Bibliothèque du Ministère de la Marine (Service Hydrographique).