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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/129

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DANS LA MER DU SUD

dant pour 70.000 écus d’objets, on apprit que, par ordre du Vice-Roi, des peines sévères venaient d’être infligées à plusieurs habitants d’Arica, pour avoir facilité notre commerce.

L’attitude du corrégidor fut alors toute autre. Il défendit à l’aumônier, qui était l’interprète de M. de Beauchesne, de venir à terre, et fit même tirer quelques coups de fusil dans la direction de l’escadre.

Il fallut donc lever l’ancre, et se diriger vers Pisco. Mais ici, comme à ses précédentes escales, le chef d’escadre se heurta, tantôt à la politesse relative des autorités, qui se retranchaient derrière la défense absolue, qu’elles avaient reçue, de ne rien accorder aux visiteurs étrangers, tantôt à leurs menaces, qui s’apaisaient, dès qu’on leur offrait de s’intéresser aux opérations en cours.

Il paraît certain que, ni l’attention de M. de Beauchesne, ni celle de M. de Terville, n’avait été appelée sur la mentalité de ces fonctionnaires coloniaux, soucieux sans doute d’exécuter les ordres reçus, mais non moins sensibles à un témoignage de gratitude discrètement offert. Peut-être aussi, répugnait-il aux