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DEUX CORSAIRES MALOUINS

choses, il se retira. Mais, avant que de sortir, les capitaines, les aumôniers, et les officiers, lui demandèrent sa bénédiction, qu’ils reçurent le genou en terre, en lui baisant la main ».

« Aussitôt que l’évêque fut, parti, il entra deux cents Indiens, dont les capitaines, aussi Indiens, firent une harangue en leur langue, qui fut interprétée en espagnol, par le mestre de camp général, et par laquelle ils prièrent nos capitaines d’assurer à leur nouveau Roi, Philippe Quint, qu’ils étaient ravis de son couronnement, et de lui témoigner qu’ils étaient prêts à lui sacrifier leur vie à son service. Et qu’aussitôt qu’ils avaient appris qu’il paraissait des vaisseaux étrangers, ils s’étaient rendus au rivage pour s’opposer aux descentes qu’ils auraient pu faire. Mais, qu’ayant su que nous étions Français, ils venaient faire offre de leurs services ».

« Lorsque nos capitaines furent sur le point de prendre congé de l’assemblée, le corrégidor leur dit qu’il irait à leur bord, ce qu’ils acceptèrent avec joie, tout en disant qu’ils n’étaient pas en état de recevoir une personne de son mérite ».