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DANS LA MER DU SUD

par leurs menaces, ceux qui voudraient empêcher le débarquement de leurs marchandises ; ils font mettre à terre leurs équipages avec des armes, et ils s’ouvrent, ainsi, par force et par violence, la liberté de leur commerce, de manière qu’il est très difficile de remédier à ces fraudes. »

Aux réclamations de l’Espagne à ce sujet, venaient s’ajouter bien d’autres causes de soucis pour le roi Louis XIV, qui s’efforçait, déjà à cette époque, d’obtenir la paix par tous les moyens, mais sans vouloir céder sur cette question primordiale, car, disait-il, « le principal objet de la guerre présente, est celui du commerce des Indes, et des richesses qu’elles produisent »[1].

Pontchartrain aussi, s’en rendait compte, car, à la même époque[2], il écrivait à Desmarets, qui avait soutenu une demande de quelques armateurs malouins :

« Vous savez aussi bien que moi, que la connaissance que les ennemis ont eue de ce

  1. Lettre du Roi à Amelot, ambassadeur à Madrid, le 18 février 1709. Citée par E. W. Dahlgren. Relations commerciales et maritimes, etc.
  2. Le 11 septembre 1709. Archives nationales. Marine. B 2.