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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

Qu’est-ce que c’est que ça ? Un testament ! Le secret d’un trésor à chercher ?

Un coup de couteau dans la ficelle.

— Monsieur La Vrille, monsieur La Vrille.

— Quoi…

— Y a eune lettre.

— Eh bien laissez-la sur la cheminée, m’man Vaudroz.

— Ouai, mais y a deux sous à payer.

— Eh bien, payez-les.

— Ouai, mais je vas vous dire, j’ai point d’argeint su me.

— Allons bon ! Attendez.

Et je descends, avec mon paquet de papier. Aussi bien, je vais un peu interroger la mère Vaudroz.

— Tenez, m’man Vaudroz, voilà vos deux sous.

— Merci ben, m’sieu La Vrille.

— Dites donc, m’man Vaudroz, j’ai trouvé dans le grenier une vieille table sculptée ; je voudrais l’acheter. Demandez donc à votre petit-neveu combien il me la vendrait.

— Oh, alle est point à veindre.

— Tiens, pourquoi ça !

— Parque c’est un souveni ; ouai, un sou-