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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

— Ah !

— Ouai, alle est décédée à c’t’ automne, du mal de poitrine, et alle repose maintenant dans not’ cimetière. Ah, une ben brave dame, allez !

Je m’apitoie tant que je peux. Et la mère Vaudroz reste là, plantée, les mains jointes sur son gros ventre, à plaindre la pauvre dame ben brave qu’est décédée. Est-ce que tu ne vas pas t’en aller, vieille morue !

Je languis d’être seul, pour feuilleter ces mémoires. Un journal intime, ça doit être rudement curieux, surtout quand l’auteur est une femme.

Enfin, la mère Vaudroz se décide à évacuer.

— Portez-vous ben, m’sieu La Vrille. Soyez sage.

Non, mais elle ne doute de rien, la vieille !

Enfin seul !