On voit un amant
Et timidement,
On cache ses yeux,
Pour le regarder mieux.
D’où nait ce plaisir !
D’où vient qu’un soupir
Presse l’estomac,
Que le cœur fait tic-tac ?
On devient tendre,
Peut-on s’en défendre ?
On sent par là
Qu’on est faite pour ça.
Lorsqu’il peint la flâme
Dont brûle son âme,
On tremble, on rougit,
On a l’air interdit ;
Jusqu’à la pudeur,
Tout trahit notre cœur.
Rougit-on, hélas !
De ce qu’on n’entend pas ?
L’Amant nous presse
Sa peine intéresse
On sent par là
Qu’on est faite pour ça.
La bonne amie,
Est moins chérie,
Que le jeune amant
Qu’on n’a vu qu’un moment ;
Dès qu’il croit nous plaire,
Il est téméraire,
Et puis on excuse l’audace qu’il a,
Et puis, et puis notre trouble
Redouble,
Et puis on aime et tout finit par là.