Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/51

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Or, Joseph vit passer un homme
Qui l’appela méchant paysan :
Où vas-tu mener cette femme,
Qui n’a pas plus haut de quinze ans ?

J’ai vu là une vieille étable,
Logeons-nous-y pour maintenant.
Alors la Vierge adorable
Était bien près d’avoir enfant.

Sur la minuit cette nuitée
La douce Vierge eut son enfant,
Sa robe n’était pas fourrée
Pour l’envelopper chaudement.

Elle le mit en une crèche
Sur un peu de foin seulement,
Une pierre dessous la tête,
Pour reposer le Tout-Puissant.

Or, prions la Vierge Marie
Que son fils veuille supplier
Qu’il nous doint[1] mener telle vie
Qu’en Paradis puissions entrer.


(Les Grands Noelz nouveaulx, vers 1550.)
  1. Qu’il nous donne, qu’il nous permette.