Ne veux-tu pas bien, mignonne,
Mignonne, ne veux-tu pas,
Puisqu’ Amour ainsi l’ordonne
Que nous prenions nos ébats ?
Ma pucelette
Follette
Veux-tu pas
Que je t’accole à plein bras ?
Mille fois
Tu me dois
Baiser,
Apaiser
Tu peux
Si tu veux
Par ce moyen l’ardeur
Qui tourmente mon cœur ;
Tu ne me dois éconduire,
Tu ne me dois débouter,
Tu ne me dois point dédire
Mais tu me dois écouter :
D’amour extrême
Je t’aime,
Prends pitié
De recevoir ta moitié :
C’est le don
Et guerdon
Tant cher
Dont l’Archer
Nous fait
Par effet
Un présent gracieux,
Et ne peut donner mieux.