Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/64

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Le Ciel nous est favorable,
Nous sommes au beau printemps,
Amour nous est secourable,
Nous voyons fleurir nos ans,
          Toute allégresse
              Nous presse
             A présent
D’aller au verger plaisant.
             C’est le lieu
             Où le Dieu
              D’amour
             Fait séjour
              Qui peut
             Quand il veut
     Donner aux amoureux
     Contentement heureux.

Viens tôt doncques, ma mignarde,
Viens tôt et ne tarde plus
M’accoler toute gaillarde,
Ne me fais point de refus,
          Car la jeunesse
              Nous laisse
             Sans déduit,
Et la vieillesse nous suit ;
             Ote-nous
             Mon cœur doux
              D’émoi,
             Viens à moi
              M’amour,
             Ce beau jour
     Te doit donner désir
     De prendre ton plaisir.

Claude de Pontoux.