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Page:La coutume d'Andorre.djvu/185

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CHAPITRE PREMIER

L'ANDORRE GÉOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE ET DÉMOGRAPHIQUE




Le pays : les contours. — Les reliefs. — La mise en valeur. — L’aspect. — Les cultures. — L’élevage. — La chasse et la pêche. — L’industrie. — La contrebande. — Exportations et importations. — La race. — Influences espagnoles. — Isolement relatif : les chemins. — L’avenir.
Appendice : les mesures ; les monnaies.


Le pays : les contours. — L’Andorre dessine à peu près un triangle rectangle : la base, longue de 30 kilomètres environ, est tournée vers le Nord et correspond à la frontière du département de l’Ariège ; le petit côté, vers l’Ouest, mesure une vingtaine de kilomètres ; enfin, le grand côté, l’hypoténuse, sépare l’Andorre des Pyrénées-Orientales et de l’Espagne.

L’Andorre est sur le versant méridional des Pyrénées. Au Nord-Est, au droit des ports de Framiquel et de Soldeu, elle déborde la ligne de partage des eaux et sa limite suit pendant quelques kilomètres la rive gauche de l’Ariège. Cette portion de territoire forme les vastes pacages de la Solane. Il faut ajouter que ce tracé anormal de la frontière donne lieu depuis des siècles à des réclamations de la part des communes françaises voisines, l’Hospitalet et Mérens, et à d’interminables procès.

Les reliefs. — La surface de l’Andorre est couverte d’un entassement de montagnes, dont les pics les plus élevés approchent de 3,000 mètres[1]. Entre les cimes sont creusées des vallées étroites et profondes. Les deux principales

  1. Pics de Recofred et d’Ensagens, 2,870 mètres ; d’Estanyo, 2,911 ; de Coma Pedrosa, 2,946 (Comte de Saint-Saud, Contribution à la carte des Pyrénées espagnoles, pp. 56-57).