CHAPITRE II
L’ANDORRE HISTORIQUE, ADMINISTRATIVE ET SOCIOLOGIQUE
La légende et l’histoire. — Dans tout ce que l’on a écrit sur l’histoire des Vallées d’Andorre, bien peu de pages supportent une réflexion de quelques instants. La raison des erreurs commises est presque toujours la même : on sait qu’en matière d’archéologie monumentale les érudits se trompent très fréquemment parce qu’ils ne prennent pas la peine de décomposer les édifices ; ils attribuent à une église tout entière un document qui donne uniquement la date d’un autel ou d’une rosace. De même, dans l’histoire politique de l’Andorre, on a retracé les destinées de la seigneurie andorrane à l’aide de chartes qui ne concernent que des propriétés privées ou la juridiction ecclésiastique ou encore des droits féodaux démembrés de la seigneurie.
Je ne parlerai pas de la fable grossière qui considère Charlemagne comme le fondateur d’une République d’Andorre : cette légende repose sur un faux que j’ai eu entre