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Page:La coutume d'Andorre.djvu/250

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le reporte à une époque plus ancienne que le Politar : il semble remonter au xviie siècle[1].

Une Instructa aux bayles fut rédigée aux Corts de 1740[2]. Il en existe au moins deux copies : l’une d’Anton Puig, à la suite du Politar de la Casa la Vall ; l’autre, de la même main, chez M. Palmitjavila. C’est la première qui est reproduite aux Pièces justificatives[3].

M. Anton Picart, ancien bayle de France, l’un des sabis les plus considérés de l’Andorre, a fixé par écrit ses souvenirs sur l’histoire, l’organisation et la procédure des Vallées andorranes. M. Picart a bien voulu m’autoriser à prendre connaissance de son ouvrage, et il est à peine besoin de dire de quelle utilité ce vénérable volume a été pour moi.

Les deux coutumiers les plus connus de l’Andorre sont le Manual Digest et le Politar. Du premier je connais deux exemplaires : la minute, qui est à Ordino, chez M. de Riba, et une copie, qui se trouve à Andorre-la-Vieille, à la Casa la Vall. Le Politar existe, de même, à deux exemplaires : celui de la Casa la Vall et un autre, qui est à la Délégation permanente, à Perpignan[4]. Il doit y avoir, en outre, des essais partiels du Politar ; je crois que M. Palmitjavila en possède un. Enfin, le Politar et le Manual Digest de la Casa la Vall ont été transcrits par M. Bonaventure Moles et envoyés à Paris en 1879, ils sont déposés à la Bibliothèque du Comité de législation comparée.

  1. Pièce justificative xxvii. — Voici quelques éléments permettant de dater ce texte : il y est question de doubles, « dobla », de la « duena » ou liste de deux noms présentée par le Conseil général pour la nomination des notaires : les doubles n’apparaissent guère en Andorre qu’assez avant dans le xviie siècle et la nomination du notaire sur présentation de deux candidats par le Conseil a été organisée, sauf erreur, par décret du 1er février 1607. Il faut ajouter que le régime des ventes judiciaires décrit par le manuscrit paraît être celui qui fut organisé par les Corts de 1608.
  2. L’Instructa est visée par le Politar, p. 214.
  3. Pièce justificative xxvi.
  4. Dans une lettre du 22 décembre 1877, M. Pasquier, alors archiviste de l’Ariège, signale une copie fort inexacte du Politar qui existe à la Bibliothèque de Foix (Archives de l’Ariège, Andorre, liasse 2). D’autres copies sont gardées à l’évêché d’Urgel et à Barcelone.