Aller au contenu

Page:La coutume d'Andorre.djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fruit dans quelques dépôts d’archives administratives : archives du Conseil général, archives du com d’Andorre-la-Vieille et du comú d’Encamp, archives de la Délégation française.

Les archives du Conseil général garnissent, dans la salle des délibérations, une armoire à six clefs confiées aux conseils des six paroisses. J’avais eu l’occasion de les voir très rapidement en 1887 ou 1858 et de constater, après d’autres, qu’elles étaient fort au-dessous de leur réputation. Un examen plus long auquel je me suis livré en 1900 a confirmé mon opinion. Il faudrait compulser cette collection pour écrire un ouvrage complet sur l’histoire politique de l’Andorre ; mais on doit renoncer à y trouver des raretés en matière de diplomatique et même, en dehors des decrets du Conseil général et des Privilèges, un contingent appréciable de renseignements sur la coutume.

Les Privilèges que je viens de nommer sont transcrits en deux gros volumes. Le peu que j’en sais m’inspire une vive défiance sur la sincérité des copies. Il sera prudent de n’accepter ces textes que sous bénéfice de révision.

Au point de vue du droit, les archives des comuns sont plus intéressantes, si j’en juge par celles d’Encamp, où certains registres ont retenu mon attention.

Les archives de la Délégation permanente française sont partie à la Préfecture de Perpignan et partie à la Préfecture de Foix. Le nombre des dossiers de Perpignan témoigne de l’activité avec laquelle les Délégués ont suivi les affaires d’Andorre pendant les vingt dernières années ; mais je ne sais pas si les dix liasses de Foix ne m’ont pas été plus utiles. Voici l’indication de quelques-unes des affaires qui sont traitées dans ces liasses des Archives de l’Ariège :

Liasse 1. — Extradition de malfaiteurs (affaire Laugé, 1844) et d’un déserteur (1855).
Liasse 2. — Organisation judiciaire. Conflits du viguier de France avec le Juge des appellations (1872), du Juge des appellations avec le Syndic (1845 environ), etc.