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Page:La grève des charbonniers d'Anzin, 1866.djvu/17

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l’autorité, depuis le plus élevé jusqu’au plus infime de ses agents. Cette tendance à la soumission immédiate devant les organes ou les instruments de la loi n’est pas seulement révélée par l’instruction, elle est attestée à l’audience par M. le procureur impérial, qui a eu souvent à intervenir au milieu des incidents nombreux de ces journées d’agitation, qui seul a eu à tenir tête à des milliers d’hommes, et avec qui ils se sont toujours entretenus en lui montrant le plus profond respect.

Les faits de la nuit du 24 au 25 rappellent sur une moindre échelle ceux de la nuit précédente ; le 26 est signalé par la poursuite, durant mille à douze cents mètres, d’un vieil ouvrier qui avait travaillé, par les huées d’une bande de quarante à cinquante mineurs ; cette bande s’arrête encore en présence d’un simple préposé à la garde de la fosse Napoléon, jusqu’au carreau de laquelle la foule avait pénétré.

Les autres faits sont relatifs à des propos grossiers ou violents tenus par quelques ouvriers et à quelques menaces individuelles contre ceux qui reprendraient leur travail.

Aux diverses dépositions qui concernent ces faits et aux discussions qu’elles soulèvent, se mêlent des discussions et observations sur les salaires, la journée-type, le marchandage, les maisons données à loyer aux ouvriers, etc.

La continuation des débats est reportée à une séance de relevée pour l’interrogatoire des prévenus et l’audition du réquisitoire de M. le procureur impérial.