Page:La grève des charbonniers d'Anzin, 1866.djvu/9

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les mesures sont prises, du reste, pour assurer le maintien de la tranquillité. La question se trouve maintenant réduite aux proportions qu’elle doit avoir. C’est un débat à vider entre les ouvriers mineurs et la Compagnie d’Anzin.

« Voici le texte d’une proclamation que M. le préfet du Nord a publiée dès son arrivée.

« Les sentiments généreux exprimés dans cette pièce, les conseils paternels donnés aux ouvriers, ont paru produire un excellent effet sur ces hommes égarés, que la réflexion éclairera bientôt sur leurs intérêts véritables.


PRÉFECTURE DU NORD.


 « Ouvriers mineurs !

« Vous vous êtes mis en grève.

« S’il ne s’agissait que d’intérêts réciproques à débattre entre vous et la Compagnie d’Anzin, l’autorité n’aurait pas à intervenir. Le gouvernement de l’Empereur, en effet, veut que les patrons et les ouvriers aient la même liberté, la même indépendance. Vous avez le droit d’accepter ou de refuser les conditions de travail qui vous sont offertes.

Ce droit est incontestable et incontesté. Malheureusement, vous ne vous êtes pas bornés à l’exercer.