Mademoiselle Rosa Brück, qui a été fort remarquée dans Phèdre et dans l’Amphitryon, continue ses débuts avec Rosine, du Barbier de Séville, que la Comédie-Française va reprendre prochainement.
On se rappelle que la jeune et charmante artiste a été engagée à la Comédie-Française avant même d’avoir terminé ses études au Conservatoire, où elle a obtenu d’une année à l’autre le second et le premier prix de comédie.
Un de nos rédacteurs de passage à Clermont-Ferrand, invité à un concert donné par la chorale « les Enfants d’Auvergne », a eu le plaisir d’entendre un violoniste de onze ans, M. Louis Lafargue.
Le jeune artiste a interprété avec la verve d’un maître qui se joue des difficultés et suit sans effort l’inspiration du compositeur, diverses œuvres classiques.
Il serait fâcheux qu’une sérieuse éducation musicale ne vînt pas compléter et régler les dons naturels de ce jeune artiste, — qui est peut-être un maître de demain. L. B.
Nous n’aurons pas la cruauté d’entretenir nos lecteurs de Smilis, la pièce de M. Jean Aicard, jouée au Théâtre-Français. La sereine niaiserie de ce « quatre-actcs » enfantin, quoique maritime, nous désarme. Il est triste de voir M. Perrin déshonorer avec une telle obstination le théâtre qu’il dirige.
Lorsque M. Aicard lut sa pièce au comité de la rue Richelieu, M. Delaunay, l’interrompant, s’écria avec un enthousiasme mitigé par la double majesté de la décoration et du sociétariat : « Monsieur, nous n’avons pas l’habitude de manifester notre opinion devant les écrivains qui nous soumettent leurs œuvres. Je romprai aujourd’hui avec cette coutume : votre second acte est l’œuvre d’un maître ! » Oh ! l’esthétique des comédiens !
Vient de paraître : l’Actualité militaire, journal hebdomadaire, dirigé par notre collaborateur Paul Ginisty.
Les Jeux Floraux de Paris, organisés par la Société des Félibres, comprendront, comme en 1883, un concours littéraire et un concours artistique comportant deux sections (1o Dessin ; 2o Musique).
La distribution solennelle des récompenses aura lieu en mai 1884, à la fête de Sceaux, qui empruntera, cette année, à la présence de Frédéric Mistral, un intérêt et un éclat exceptionnels.
Pour avoir le programme, s’adresser à M. Amy, vice-président de la Société, 12, rue du Moulin-de-Beurre, à Paris.
