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Page:La mythologie et les fables expliquées par l'histoire - Tome 1.djvu/19

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PREFACE. srTiy tîuî avoient cultivé depuis les premiers Siècles les Arts & les Sciences , avoient écrit PHif- toire de leur Religion , & rien n’eft plus célèbre dans l’Antiquité que les Livres que Mercure Trifmegifte avoir compofés far cette matière. Il eft vrai que la Langue dans laquel- le ils étoient écrits , étoit une Langue facrée* & qui n étoit entendue que des Prêtres ; mais ne peut on pas fuppcfer que les Chefs des Colonies qui allèrent chercher des établifîe- mens dans les Mes de la Méditerranée, de l’Archipel , & dans la Grèce , emmenèrent avec eux quelques-uns de ces Prêtres , pour avoir foin des chofes qui concernoient la lle- ligion ; 8c que ces Prêtres en irrfxruifirent les Grecs , lorfqu’ ils reçurent le culte des Dieux que ces Etrangers étoient venus établir dans leur Pays ? On ne niera pas cette fuppofition , puis- qu’on convient qu’Inachus, qui conduifît dans la Grèce la première Colonie , y communi- qua l’ufage de cette Langue facrée , c’eft-à- dire , les Hiéroglyphes qui fervoient à l’ex- primer. Long-temps même avant l’arrivée de cette Colonie , les Egyptiens avoient commen- cé à inftruire les Grecs fur les matières de la Religion. » Les Pelafges qu’on doit mettre a» au nombre des plus anciens Habitans de » la Grèce , honoroient , dit Hérodote , de9 » Dieux dont ils n’avoient aucune connoif- a> fan ce , leur offrant en gênerai leurs Prières » 8c leurs Sacrifices. Comme ils voulurent y> enfin fçavoir leurs noms , i’s confulterent » l’Oracle de Dodone , le feul qui fat alors » dans la Grèce, oiiils les apprirent desEtran- » gers qui le defiervoient ». Or l’Oracle de Dodone , félon le même Auteur , avoit été