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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/106

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« Que le camp tenu par le Dr. Chénier a été totalement abandonné Dimanche, le trois du courant, sur l’injonction qui en avait été faite la veille par Wm. H. Scott, M. P. P., et Emery Féré, écuyer, lesquels, au péril de leur vie, avaient réussi à faire retirer chez eux tous ceux qui s’y trouvaient, de manière que le lendemain il n’était occupé que par un jeune homme de seize à dix-sept ans.

« Que ce n’est que par un rassemblement de personnes factieuses, étrangères à leur paroisse qu’ils ont pu y réunir, de nouveau, certain nombre de leurs co-paroissiens pour tenir leur position hostile au gouvernement : Qu’il est notoire que la presque totalité de leur village a toujours été regardée comme très loyale et pour cela maltraitée du parti factieux ; qu'à l’approche des rebelles, les citoyens ont été forcés de prendre la fuite, et qu’à leur retour ils ont à déplorer la ruine de leurs propriétés et qu’ils ne peuvent pas même en jouir encore pour la plupart, d’autres en ayant pris possession ; qu’en conséquence ils se trouvent dans le chemin sans aucun moyen de subsister.

« Qu’enfin ils prient Votre Excellence de recevoir l’assurance et la protestation de leur fidélité et de la faire agréer à Sa Très Gracieuse Majesté leur Reine, Victoria.

« Et les soussignés ne cesseront de prier pour la conservation des jours de Votre Excellence. »

Cette requête était couverte d’un grand nombre de signatures, quoique recueillies dans un seul jour. Son Excellence Sir John Colborne la reçut avec bonté, en parut très-satisfait, et donna immédiatement un ordre à M. Paquin pour faire rentrer les gens dans leurs propriétés, les engageant à s’y tenir paisibles et tranquilles et leur garantissant la protection des lois.

Les corps des malheureuses victimes de la rébellion étaient encore étendus dans les différens endroits où ils avaient reçu le coup de mort ; ce même jour ils furent