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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/105

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XLIX —

pu s’y fixer, M. Paquin dut se pourvoir d’un autre pres- bytère et eut plusieurs fois à changer de maison, jus- qu’à ce qu’enfin il alla s’établir dans la maison d’école.

On s’occupe maintenant à réparer le couvent de ma- nière à ce qu’il puisse servir de chapelle en attendant que la libéralité du gouvernement mette à même de reconstruire l’église. Une partie de ces réparations s’est faite par souscriptions volontaires ; mais les habitans ruinés et épuisés par la guerre civile ne souscrivent que froidement ; M. Paquin est obligé de faire la majeure partie des frais.

La messe se disait pareillement dans une petite mai- son au Grand-Brûlé. M, Paquin et M. Desèves étaient chargés de la desserte de cette paroisse et ils étaient obligés de s’y rendre tour à tour, de la Rivière du Chêne, tous les dimanches et fêtes pour y faire l’office. Ce fardeau demeura sur leurs épaules pendant environ deux mois, jusque vers le milieu de février dernier ; alors M, Ménard, ci-devant vicaire à Berthier, se rendit à St- Benoît comme curé.

i8. — Ce même jour dans l’après-midi, une requête fut dressée à la hâte, et le lendemain elle fut présentée par M. Paquin lui-même ; elle était conçue en ces termes : —

" A Son Excellence sir John Colborne, K. C. B. C. If., Commandant des Forces de Sa Majesii, en cette Pro- vince :

" Qu’il plaise a Votre Excellence,

" L’humble requête des curés, vicaires et habitants " de la Paroisse de St-Eustache, Rivière du Chêne ; " expose respectueusement à Votre Excellence : Que la " majorité des habitans de cette paroisse a toujours été " loyale et attachée au gouvernement de la mère patrie. " Que la presque totalité de ceux qui se sont trouvés dans .■*.* la malheureuse émeute qu’ils déplorent et qu’ils détes- " tent n’y ont été engagés que par contrainte, par menaces

    • et par violence.

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