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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/109

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— LIII —

compatriotes dans cette occasion. M. Leclère, magistrat de Montréal, doit aussi avoir sa part de la gratitude des habitans de St-Eustache.

On a souvent prétendu que la majorité des habitans de la paroisse de St-Eustache avait toujours été loyale et attachée au gouvernement de Sa Majesté, c’est ce qui était marqué surtout dans une requête adressée à Son Excellence Sir John Colborne ; c’est pourquoi avant de terminer ce petit journal, nous allons donner quelques certificats authentiques qui le prouvent bien clairement. Le premier vient de M. Griffin, lieutenant du 32e régiment, qui a résidé assez longtemps à la Rivière du Chêne, où il a eu toutes sortes de renseignements, pour en parler avec connaissance de cause, dans les relations fréquentes qu’il a été obligé d’avoir avec les habitans. Nous produisons d’abord la lettre qu’il écrivit en réponse à M. Faquin à cette occasion, puis le certificat lui-même :


« Mon cher monsieur le curé,

« J’ai eu le plaisir de recevoir votre lettre du 16 courant, et je vous envoie ci-inclus le certificat de ce que je me trouve autorisé de déclarer de la loyauté de vos paroissiens.

« Je me souviendrai toujours avec beaucoup de reconnaissance des marques d’amitié et de civilité que j’ai reçues de mes amis de St-Eustache, pendant tout le temps de mon séjour dans ce village, et particulièrement de leur adresse au moment de mon départ ; et si mes devoirs me rappelaient jamais dans cette paroisse, je serais bien heureux.

« Ayez la bonté de saluer tous mes amis de ma part et croyez-moi,

«  Mon cher curé,
«  Votre ami,
«  F. E. Griffin,
«  Lieut. 32e Rég
«  Montréal, 17 février 1838. »