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Après avoir cité l’ouvrage intéressant que l’on vient de lire, je suis heureux d’y ajouter quelques extraits que j’ai tirés des mémoires inédits et autographes du même auteur, messire Jacques Faquin, curé de Saint-Eustache en 1837.

Ces mémoires que l’on a eu la bienveillance de me prêter avec la pleine liberté d’en faire l’usage que je jugerais à propos, se trouvent actuellement en la possession de C. Dolbec, écuyer, avocat de St-Eustache, marié à Mlle E. Caron, nièce et élève de l’abbé Faquin.

A la fin de mon ouvrage, je tâcherai de faire connaître quelques traits de la vie si bien remplie de cet homme de lettres, de cet apôtre, qui a laissé de si beaux souvenirs dans la paroisse de St-Eustache.

M. l’abbé Faquin était aussi studieux que laborieux. Ses écrits étaient classés avec ordre et méthode. Il écrivait un journal particulier, intitulé : "Mémoires sur l’église du Canada, depuis la découverte du pays jusqu’à l’année 1842," journal dans lequel il faisait le récit des événements qui se présentaient année par année, tant ceux de sa paroisse que ceux, les plus importants, qui arrivaient dans le pays. Ces mémoires, comme le dit lui-même l’auteur, ont été écrits bien à la hâte et il avait l’intention de les mettre au net. La mort qu’il n’attendait pas sitôt, lui a enlevé l’avantage de revoir et de corriger ses écrits.

Les extraits qui vont suivre font partie de ses mémoires sur 1837 ; mais je ne présenterai au lecteur que les faits les plus saillants et cela dans toute la forme et