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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/118

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teneur qu’ils ont été écrits, ne voulant point prendre sur moi la liberté d’y changer un seul iota. Quelques expressions et appréciations seront, j’en suis convaincu, considérées comme sévères ; mais si nos jeunes politiciens eussent connu le caractère libre et franc de M. l’abbé Paquin, et s’ils eussent vécu à cette époque malheureuse et difficile, ils eussent accueilli ces expressions sans leur donner une interpretation fausse et maligne, d’autant plus que l’auteur était sincèrement bon, loyal et rempli d’un grand amour pour son prochain.

Quant à son Journal historique, il contient aussi des appreciations dont je n’entends pas prendre la responsabilité. Ainsi, on pourrait croire que l’abbé Paquin comprend dans une même accusation de lâcheté Girod et ses lieutenants, De Lorimier, Hubert, etc. Je veux croire que telle n’était pas sa pensée, et je désire donner à tous le bénéfice du doute.

Ier Extrait. — Les années 1837 et 1838 sont les plus fécondes que nous ayons parcourues jusqu’ici en événements funestes et malheureux pour la colonie : savoir le rapport des commissaires envoyés ici pour s’enquérir sur les griefs tant répétés de la part de la Chambre d’Assemblée ; les résolutions de Sir John Russell dans la Chambre des Communes Anglaises contre les demandes de celles du Bas-Canada ; la crise politique qui mit les armes à la main A des révolutionnaires ineptes et sans aucune capacité, qui bouleversa notre infortuné pays ; enfin la mort inattendue du roi Guillaume IV. Voilà des événements néfastes dont les détails seront